Le codex Athon. Iviron 463 – manuscrit byzantin conservé au Mont Athos, qui est avant tout connu par les historiens de l’art grâce aux splendides miniatures qu’il renferme, et qui contient une version grecque abrégée du roman de Barlaam et Joasaph – se caractérise par une présentation singulière : tout au long de ses 135 feuillets, le texte grec est accompagné dans la marge d’une ancienne traduction française, qui diffère complètement, du point de vue philologique, de toutes les versions françaises connues. La haute qualité graphique de l’écriture mérite d’être soulignée, et plus encore le fait que la traduction a été exécutée directement à côté de son original. Plus en général, la documentation concernant cette traduction est assez limitée2 : en effet, en raison de la difficulté d’accès au manuscrit, elle n’a jamais connu d’édition, à l’exception de quelques fragments transcrits par Paul Meyer en 18863. C’est cette lacune que nous envisageons de